
Je m’appelle David Zawadzki, je dessine et crée des bijoux depuis 1999.
Passionné par l’art et tout particulièrement l’histoire de l’art depuis l’enfance, j’ai intégré une école d’art et suis devenu artiste peintre. Mais ma destinée, comme celle de ma famille, était liée aux bijoux. Et c’est vers eux qu’elle m’a ramené, sans que j’en prenne vraiment conscience, du moins au début.
Je descends d’une vieille famille dont on peut remonter la trace jusqu au XIIIe siècle. Au XVIIIe siècle mes ancêtres, ont du quitter leur patrie passée sous le joug de l’envahisseur. Quand on fuit on ne peut emporter ni meubles fabuleux ni tableaux de maîtres, on doit se rabattre sur les choses qui concentrent un maximum de valeur dans un minimum de volume ! Leurs bijoux sont donc les seuls biens qu’ils ont pu emporter et c’est grâce a eux et à quelques pierres, dissimulés dans leurs habits, qu’ils ont pu survivre et recommencer ailleurs une nouvelle vie, en s’installant dans un autre pays.
Étant l’aîné de la fratrie, c’est moi qui ai reçu en héritage les bijoux et les pierres précieuses, transmis depuis lors de génération en génération. En avril 1999 nous allions fêter un important anniversaire de ma grand-mère adorée. J’ai décidé de faire réaliser pour elle une bague selon mon dessin reprenant l’élément principal de notre blason familial. Je voulais bien sûr y inclure quelques pierres de famille. Après quelques recherches, j’ai rencontré et fait la connaissance d’un couple de bijoutiers que j’ai choisis pour la réalisation de ce bijou. Je leur ai expliqué ce que je voulais. Le processus de la création s’est révélé passionnant, les découvertes multiples. Ils avaient tous les deux une âme d’artistes et le savoir unique des artisans. La bague fut un succès et elle n’a jamais quitté la main de ma grand-mère.
LE STYLE B E L - A M I PAR SON CRÉATEUR DAVID ZAWADZKI
J’ai fait réaliser une seconde bague à partir de mes propres dessins, pour ma mère. Une fois encore elle a plu. Puis une troisième, pour moi. J’ai trouvé formidable de donner chaque fois vie à un objet unique, une mini œuvre d’art qu’on peut porter sur soi. Devenu l’ami de ces bijoutiers qui donnaient vie à mes dessins, j’ai été invité à collaborer avec eux : je dessinais, ils réalisaient.
La découverte des métiers de la joaillerie
A force de fréquenter l’atelier-boutique, on m’a mis à l’établi pour que j’apprenne le métier, que je maîtrise les contraintes et les techniques et ainsi que je perfectionne la conception et le dessin de mes modèles. Cet apprentissage à l’atelier m’a passionné. La découverte de cet artisanat, conjuguant l’art et la précision méthodique du geste, était tout ce que j’aimais. Au fond je n’étais pas loin de mes cours de sculpture et j’adorais ça ! Pour compléter mon parcours et mes connaissances, ils m’ont encouragé à suivre l’enseignement de l’école Nicolas Flamel. Évidemment je voulais en apprendre plus sur les pierres qui depuis toujours ont jalonné ma vie, et mes cinq années de cours de gemmologie ont été un vrai plaisir.
Finalement, j’ai peu à peu délaissé la peinture pour m’exprimer dans la joaillerie et tout se passait très bien. Jusqu’au jour où j’ai découvert que mon mentor s’attribuait mon travail et réalisait en cachette des bijoux selon mes dessins en les faisant passer pour les siens. Ce fut le déclic. Puisqu’il les jugeait dignes d’être de lui, c’est qu’il était temps que je vole de mes propres ailes. Le lendemain, je créais mon entreprise et m’installais à mon compte. C’était une décision difficile mais nécessaire.


Robert Mallet-Stevens architecte
Villa Cavrois 1932 www.villa-cavrois.fr
Je dessine des modèles de bijoux haute joaillerie pour des maisons françaises, anglaises et américaines.
Jusqu'à aujourd'hui je collabore avec certaines d'entre elles et en parallèle je crée des pièces uniques et sur-mesure pour la marque que j’ai créée, BEL-AMI Paris.
Mes bijoux sont très contemporains par la pureté de leurs formes sculpturales, avec la juste dose de chic classique qui les rend intemporels, et leur permet de séduire aussi bien un homme qu'une femme.
J'ai deux exigences: les matières et le design. Quel que soit le bijou – une bague, un bracelet, des boucles ou un collier – le défi c'est la proportion juste, un design intemporel et les belles matières qui vont avec. Si je privilégie les formes simples, les lignes nettes et épurées, il peut m’arriver de concevoir un bijou extravagant, tant qu’il répond à une exigence de beauté.
L’art et l’architecture constituent, indéniablement, une de mes sources principales d’inspiration. Mes bijoux vivent au gré des mouvements de nos corps et sentiments. Dans le monde d'aujourd'hui où tout file à toute allure et se dématérialise de plus en plus, je veux que mes bijoux perdurent et apportent au quotidien un peu d'éclat, de rêve, de poésie… Mon idée est de faire en sorte que le futile devienne indispensable, que la beauté d’un bijou nous accompagne dans la vie de tous les jours et jalonne aussi les moments importants de l'existence.
Tout a commencé avec ma grand-mère, une femme dont chaque bijou possédait une histoire qu’elle ne se lassait pas de me raconter. Sa boîte à bijoux, c’était l’écrin de ses « beaux amis », comme elle disait si joliment. Tous ses joyaux, toutes ses pierres ou perles étaient autant de souvenirs, parce qu’attachés à un être, à un moment précis qui ont marqué les moments forts de sa vie ou le passé lointain de notre famille.
L'origine de BEL-AMI Joaillier Designer Paris