La turquoise vertus & bienfaits d'une pierre bleu lagon
- B E L - A M I
- 3 mars 2024
- 13 min de lecture
Dernière mise à jour : 1 avr. 2024
Étymologie et histoire de la turquoise

La première appellation de cette pierre au bleu vert lagon est la callaïte, callais (« belle pierre » en grec) dans l’Histoire naturelle de Pline l’Ancien, mais son nom actuel s’est imposé très vite. La signification du mot turquoise c’est « pierre de Turquie », appellation rappelant que c’est par ce pays que cette pierre transitait pour être ensuite vendue sur d’autres marchés de pierres précieuses. La turquoise et l'une des premières gemmes à avoir été extraites.
Pline nous apprend qu’on en trouve d’un vert pâle par-delà les Indes « mais pleine de trous et de saletés » tandis que « celle de Carmanie est beaucoup plus nette et plus belle ». Les hommes la dénichent « sur des rochers inaccessibles et glacés » où elle « fait saillie comme un oeil, et n'y tient que faiblement » et les font tomber à coup de fronde. « C'est l'ornement qu'ils se plaisent le plus à porter au cou et aux doigts. »
Dès le IVe millénaire avant notre ère, elle est en effet utilisée en tant que pierre précieuse dans la joaillerie par différents peuples. Les Égyptiens la nommaient mafkat - nom gravé sur les stèles pharaoniques à proximité des mines du mont Sinaï. Firouzé ou Piruza sont les noms qui désignent la turquoise en Iran, et également en Turquie. Par-delà l’océan Atlantique, elle se trouve aussi utilisée par les Aztèques, pour qui cette pierre porte une symbolique sacrée, et qu’ils appellent chalchihuitl.
Depuis toujours estimée pour son exceptionnelle couleur intense très saturée, variant du bleu ciel au vert céladon selon les quantités de fer et de cuivre qu'elle contient.
Les anciens auteurs grecs et latins confondaient la turquoise avec le lapis-lazuli, avec certaines agates mais aussi avec le chrysocolle. Théophraste (312-287) parle même dans son Traité des pierres, d’une sorte de turquoise osseuse : un « ivoire fossile, qui est veiné de blanc et d'une couleur obscure ou foncée », et que sa teinte à cause du cuivre qu’il contient, a longtemps apparenté à la turquoise.
La turquoise pierre aux vertus et bienfaits étonnants
La turquoise est réputée d’avertir d'un danger ou d'un mal ainsi que de l’infidélité, quand elle change de couleur.
Selon la lithothérapie, la turquoise est considérée comme une pierre de protection et de purification et elle aurait été utilisée depuis très longtemps par les chamans et sorciers des civilisations antiques.
Selon les traditions de chamans amérindiens, la turquoise est un trait d’union entre la terre et le ciel fusionnant les énergies de l’homme et de la femme. La turquoise développe aussi l’harmonie spirituelle et accroît la communication entre le monde spirituel et le monde physique. C’est aussi une gemme qui, portée en amulette, offre un réconfort profond aux âmes tourmentées par les énergies négatives. Placée sur le troisième œil, elle amplifie le don de l’intuition. Pour certains, elle est propice à des méditations très profondes et permet d’accéder à la paix intérieure et à un état de grande sérénité. Elle favorise le développement personnel en fortifiant l’assurance en soi.
Depuis la nuit des temps, la turquoise est considérée avec le lapis-lazuli comme une pierre de voyageurs. L’un comme l’autre favorisent également l’éloquence et aiguisent la répartie. La turquoise se trouve donc vivement conseillée aux personnes exerçant des professions en lien avec la communication, l’enseignement, l’exercice du droit. La turquoise est aussi une pierre recommandée pour les chanteurs et les comédiens qui bénéficieront de ses nombreux vertus et bienfaits.
Les couleurs de la turquoise

Depuis le XIXe siècle la couleur de la turquoise la plus recherchée reste le bleu ciel très saturé d'Iran. Cependant, une couleur bleue intense est rare. On connaît aussi les turquoises dites matrix qui sont parcourues de veines et/ou de nuages d'autres minéraux bruns, gris ou noirs. On trouve aussi des turquoises associées à la pseudo-malachite ou à la chrysocolle.
Au Tibet, on trouve une variété de turquoise avec une nuance verte (celle dont nous parle Pline l’Ancien). Les mines de Mexique et des Etats-Unis produisent rarement des pierres franchement bleues mais plutôt et surtout des pierres dans les tons verts – qui se révèlent très poreuses et pâlissent vite.
Les tons bleus de turquoise sont attribués au cuivre, les tons verts au fer.
Aujourd'hui on taille la turquoise surtout en cabochons pour des bagues, bracelets, colliers et broches. Parfois elle est aussi sculptée en petits objets de vitrine.
Bref la turquoise n’a pas finir de faire des ravages !
BEL-AMI interprète la turquoise dans sa collection Ptah inspirée de l’Égypte.
Ces bijoux aux lignes épurées comportant la turquoise taillée en élégantes pyramides aux proportions parfaites, restent intemporelles et très contemporaines pour convenir aussi bien à un homme qu'à une femme. Bagues, bracelets, pendentifs ou boucles d’oreilles : vous pourrez les choisir avec la turquoise, le lapis-lazuli, la pierre de lune ou l’onyx.
Bijoux et objets célèbres historiques en turquoise

Marjorie Merriweather Post (1887-1973), était une riche héritière et femme d’affaires américaine propriétaire de General Foods. C’était aussi et surtout une philanthrope, collectionnant l’art et artisanat russe pré-révolutionnaire et une grande passionnée du XVIIIe siècle, français en particulier. Sa collection de bijoux, mythique, compte plusieurs bijoux historiques. Une grande partie de ses merveilles sont exposées au Hillwood Estate, Museum & Gardens, le musée qui est sa propriété à Washington, D.C tandis qu’une autre partie est en permanence présentée au public à la Smithsonian Institution.
La mode des turquoises dans la joaillerie et haute joaillerie a commencé surtout dans les années 1960.
Marjorie Merriweather Post possédait un ensemble de bijoux uniques, réunissant des pièces contemporaines et historiques dont certaines constituées de turquoises.
A la fin de la Deuxième Guerre mondiale, énormément de bijoux historiques sont apparus sur le marché d’occasion. De riches familles aristocratiques et bourgeoises frappées par les ravages de la guerre se trouvaient contraintes de vendre certains de leurs bijoux pour survivre. C’est dans ces années que les grandes maisons telles que Cartier, Van Cleef & Arpels ou Harry Winston ont eu de grandes opportunités pour racheter, parfois même à des maisons royales, des pièces de grande qualité et d’importance historique.
C’est ainsi que Marjorie Merriweather Post entra en possession d’un joyau exceptionnel, qui avait précédemment appartenu à l’impératrice Marie-Louise : le diadème crée par Nitot & fils, les joailliers de Napoléon Ier, pour son mariage. Cette union, entre l’Empereur des Français et l’archiduchesse autrichienne, scellait en 1810 une alliance capitale avec les Habsbourg et faisait pleinement entrer un Bonaparte dans le cercle fermé des maisons royales d'Europe.
Parmi les bijoux dont Napoléon couvrit alors sa seconde épouse, figurent deux très grandes parures créées par Nitot & fils à Paris (actuelle maison Chaumet). L'une était constituée de superbes émeraudes et diamants et l'autre d’importants diamants et opales.
Sous le Premier Empire, ces deux ensembles représentaient la quintessence de l’artisanat français et même européen tant par la créativité de la forme de ces bijoux de cour, créant une harmonie parfaite, que par l’excellence de leur réalisation. La parure d’émeraude de Marie-Louise était constituée d’un diadème, d’un collier, d'un peigne, d'une boucle de ceinture et de boucles d'oreilles. Cet exceptionnel ensemble, appartenant à la collection de bijoux personnelles de l'impératrice, partit donc avec elle en Autriche après l’exil de son époux. Morte après son fils, elle le légua à sa tante l'archiduchesse Elisabeth d'Autriche, qui le transmit à son tour à son fils Léopold.
Léopold, décédé sans descendance en 1898, laissa ces émeraudes à l'un de ses cousins, l'archiduc Karl Albrecht, dont la résidence était en Pologne (à l’époque en partie sous le joug autrichien). Suite à l’invasion et à l’occupation allemande du pays en 1939, Karl Albrecht et la princesse Alice d’Altenburg qu’il avait épousé entretemps furent internés et envoyés dans des camps de travail. Ils parvinrent cependant à s’enfuir. Après la libération de la Pologne, ils s'installèrent en Suède) en n’ayant emporté avec eux que leurs bijoux les plus précieux, dont la parure de l’impératrice Marie-Louise. Après la mort de Karl Albrecht en 1951, la princesse d'Altenburg, consciente qu'elle n'aurait plus beaucoup d'occasions de porter le diadème et la boucle de ceinture, les vendit à Van Cleef & Arpels. Le reste de la parure demeura dans sa famille encore plusieurs années.
A l'origine, le superbe diadème de l’impératrice Marie-Louise était serti de soixante-dix-neuf grosses émeraudes et de plus de mille diamants (totalisant 700 carats!). Durant un certain temps, la maison Van Cleef & Arpels a exposé ce joyau dans son magasin de la cinquième avenue à New York. A la demande de plusieurs clients et collectionneurs, elle décida de démonter ce bijou magnifique afin de vendre les émeraudes à l’unité ! Entre 1954 et 1956, les soixante-dix-neuf émeraudes qui ornaient le diadème impérial furent ainsi retirées et intégrées dans des bagues, broches et bracelets contemporains. Ce démembrement a créé une vive émotion, surtout après l’article du magazine Life publié en janvier 1955, intitulé « Un diadème napoléonien est saccagé ». Malgré le démontage et remplacement de ses pierres, le diadème de l’impératrice a conservé son dessin original, les diamants soulignant l'agencement symétrique des formes alternées de diamants et d'ovales et des motifs de palmettes dérivés de motifs gréco-romains. Le restant de la monture, a par la suite été serti de turquoises (540 carats), une pierre redécouverte à ce moment et alors très à la mode.
Dans les années 1960, les diadèmes ont fait leur grand retour à la mode.
Plusieurs articles dans la presse américaine encensaient ces joyaux synonymes des siècles passée et surtout de la royauté et de l’aristocratie européennes. Très probablement avec l’apparition aux États-Unis à la fin du XIXe siècle, de « nouvelles princesses dollar » aux moyens quasi illimitées et avec des vieux titres aristocratiques venant de l’Europe. Le New York Times consacrait un article à leur résurgence, citant des grands joailliers et mettant en avant des femmes en vue, portant des diadèmes et autres ornements de tête issus de collections anciennes ou contemporaines. Claude Arpels interviewé, déclarait : « Chez Van Cleef & Arpels, les diadèmes sont toujours très demandés. » L'article soulignait la réticence du joaillier à prêter des diadèmes en raison de leur prix élevé.
Cependant malgré ces réticences, l'entreprise faisait des exceptions pour ses meilleurs clients. Et au nombre de ces derniers figurait Marjorie Merriweather Post, à qui le fameux diadème fut prêté en 1967. Marjorie choisi de le porter au bal de la Croix-Rouge, un événement mondain à Palm Beach où elle fut très remarquée pour son élégance et bien sûr pour le choix de ses bijoux. En 1971 elle acheta finalement le diadème à Van Cleef & Arpels pour l’offrir à la Smithsonian Institution. Quel dommage qu’elle n’aie pas eue l’idée de réunir le diadème aux autres bijoux de cette parure, pour offrir le tout au Musée du Louvre. Ainsi ces trésors auraient-ils retrouvé leur Paris natal !
Le restant de la parure (collier et les boucles d'oreilles) demeuré dans son état initial, avec les émeraudes d'origine, a depuis été acquis par le musée du Louvre en 2004, au prix le plus haut jamais payé par un musée pour un bijou! Ce reliquat des bijoux de la couronne de France, fait donc désormais partie de la collection permanente du musée : vous pourrez les admirer dans la Galerie d'Apollon au Louvre.
Marjorie Merriweather Post a continué à acheter des pièces historiques pour sa collection de bijoux.
Dans sa fabuleuse collection de bijoux contemporains et historiques, figurait aussi une paire de boucles d’oreilles qui selon les dires des spécialistes (débat est ouvert, tous ne sont pas d’accord) auraient appartenu à Marie-Antoinette reine de France. Ces boucles pendantes sont composées de deux diamants poires de 14,25 ct et 20,34 ct et ont été modifiées en 1928 par Cartier qui les avait rachetées au prince Félix Ioussoupov – qui lui-même prétendait les tenir de descendants de Marie Antoinette... Elles sont maintenant exposées avec d’autres bijoux de Marjorie Merriweather Post à la Smithsonian Institution.
Je citerais juste quelques exemples fameux, histoire de… donner un aperçu.
Peu de temps avant sa mort en 2020, on a pu voir la souveraine Elizabeth II porter une broche de turquoise et diamants lors d’un message télévisé adressé au peuple britannique.
Vincent Meylan, spécialiste en bijoux, nous indique que, cette broche centrée d’une importante et belle turquoise entourée de diamants était un cadeau de mariage que Mary de Teck aurait reçue en 1893 du roi Edouard VII (son père). Mary a conservé ce bijou jusqu’à sa mort en 1953. Par la suite ce joyau est passé aux mains de la reine Elizabeth II. C’est en 2014 que celle-ci a porté cette broche en public pour la première fois.
On a aussi souvent vu la Princesse Margaret du Royaume-Uni avec une superbe parure en turquoise et diamants, constituée d’un diadème, d’un collier, d’une bague, d’une broche, de boucles d’oreilles pendantes et d’un bracelet.
Une autre grande collection de bijoux appartient à Wallis Warfield Simpson duchesse de Windsor.
Sa collection de bijoux est si diverse qu’il est difficile de cerner les goûts de sa propriétaire et sa personnalité. Le roi d’Angleterre Edouard VIII avait tout de même abdiqué pour épouser cette Américaine (par deux fois divorcée) qu’il aimait au point de renoncer à son trône. Ce fut certainement une histoire d’amour des plus romantiques et controversées de tous les temps (on peut établir un parallèle entre le prince Harry et celui qui fut son arrière-grand-oncle).
On parle souvent des bijoux de Wallis, mais je pense qu’on devrait parler plutôt des bijoux du couple que formaient le duc et la duchesse de Windsor. En effet beaucoup des bijoux que Wallis a reçus de « son David » (un des prénoms de duc qu’il utilisait avec ses très proches) étaient en fait une collaboration étroite entre le duc de Windsor et divers joailliers ou entre le couple Windsor et les joailliers. Edouard VIII a grandi entouré d'œuvres d'art historiques et hors du commun, qui lui ont transmis le goût sûr des beaux objets, notamment des bijoux. Le duc était passionné de bijoux et de pierres en particulier, une passion héritée de sa mère, la reine Mary. Il s’amusait souvent à dessiner les modèles qu’il faisait ensuite réaliser pour sa femme ou lui même. Il en a dessiné et fait créer plusieurs dont on a des traces écrites et détails très personnels. Ces créations sont souvent d’un dessin original mêlant des pierres et couleurs parfois très différentes.
Les créations offertes à Wallis ont surtout été sentimentales, telles des pierres blanches pour marquer certaines dates ou événements, ou pour des occasions à venir (soirées mondaines, galas etc.). En somme il s’agissait de bijoux très romantiques avec un design très personnel et un style unique. C’est probablement ce qui a fait en partie le succès de la vente aux enchères de ces bijoux chez Sotheby's en avril 1987, un an après le décès de la duchesse.
La duchesse de Windsor aimait les colliers et surtout les colliers plastron. Un de ces plus célèbres et importants colliers fut crée en 1947 par Cartier Paris. C’est un étonnant motif de tressage en or jaune, serti d’améthystes en dégradé de taille (totalisant 158 carats), accompagné de diamants taille brillant, baguettes et de turquoises ! Les pierres avaient été fournies par le duc lui-même. L’association des couleurs est particulièrement osée et saisissante, illustrant à la perfection un goût et un style très personnels. En tous les cas cette combinaison de teintes a créé une mode que de nombreuses femmes élégantes de l’époque ont adoptée sans hésiter. Le collier était accompagné de clips d'oreilles assortis. Par la suite le duc dessina beaucoup d’autres bijoux utilisant les turquoises dont apparemment il était lui-même friand.
Bien évidemment la turquoise fait aussi partie de la cassette de l’impératrice Farah d’Iran qui possède plusieurs diadèmes et ornements de tête, bracelets bagues ou boucles d’oreilles d’une qualité époustouflante. Après tout, la turquoise iranienne est considérée comme de la plus belle qualité !
Les reines d’Italie et d’Espagne ont également porté de superbes parures de turquoises, au dessins plus ou moins classiques, transmises de génération en génération – et que ces maisons royales possèdent toujours. On a aussi vu à plusieurs reprises Camilla reine consort du Royaume-Uni et des autres royaumes du Commonwealth, l’épouse du roi Charles III, arborer de superbes parures de turquoise.
Allons plus au Nord : Ingeborg, princesse de Danemark avait reçu en 1897 de Nicolas II de Russie un très beau diadème en diamants et turquoises qui figurait des étoiles de différentes tailles : c’était le riche cadeau du tsar pour son mariage avec le prince Carl de Suède, duc de Västergötland. C’est sa fille aînée Margaretha, épouse du prince Carl de Danemark, qui hérita en 1958 de ce diadème, avant de transmettre à son tour cette merveille à la comtesse Ruth de Rosenborg en 1977 qui elle-même l’a léguée en 2010 à la comtesse Jutta de Rosenborg.
Xiuhtecuhtli dieu au masque de turquoise

La turquoise était utilisée aussi par les Aztèques pour l’ornementation. Un des plus célèbres exemples date du dernier siècle de l’empire aztèque, vers 1400-1521 et se trouve au British Museum. Il s’agit d’un masque (visage humain, représentant probablement Xiuhtecuhtli, la divinité du feu et du temps dans la mythologie aztèque). Le nom de ce dieu peut se traduire par « Seigneur Turquoise ». En nahuatl, turquoise se dit xihuitl, mot qui signifie également « année ». L'un des rôles les plus importants de Xiuhtecuhtli était de superviser le festival Toxiuhmolpilia ou la cérémonie du nouveau feu. Cette cérémonie avait lieu tous les cinquante-deux ans.
Le masque de turquoise mesure 16,5 cm x 15,2 cm. Il est réalisé en bois de cèdre (Cedrela odorata) et recouvert d’une micro-mosaïque faite de centaines de morceaux (ou tesselles) de turquoise avec des cabochons de turquoise de différentes nuances et intensités – un contraste tout à fait intentionnel. Les teintes plus foncées des tesselles de turquoises sur les joues et l'arête du nez « dessinent » un papillon stylisé, tout comme sur le front. Chez les aztèques c’était une créature associée au dieu Xiuhtecuhtli et un important symbole de changement et de renouvellement. Les yeux en ellipse percés sont réalisés en nacre (Pinctada mazatlantica) et les dents sont en coquille de conque (Strombus), deux d’entre elles ont étés remplacées par des imitations synthétiques modernes. A l’origine, les paupières de ce masque étaient dorées à la feuille d’or extrêmement fine. La surface intérieure du masque est peinte dans un rouge constitué d’hématite. Ce masque en bois est sculpté pour épouser parfaitement les courbes et les contours d’un visage et pouvoir ainsi être porté par des chamans lors des cérémonies sacrées.
Les armes de parade du chateau de Wawel.
Dans le château de Wawel à Cracovie (Pologne), la salle d’armes de parade abrite pour la plupart trophées rapportés de diverses campagnes menées par les troupes polonaises au cours du XVII s., comme celle de Vienne de 1683: harnachements richement décorés, masses d'armes et bouzdygans (bâtons de commandement d'origine orientale), lattes, sabres, boucliers et casques allant du XVI au XVIII ., ouvrages des meilleurs ateliers de Turquie, de Perse et de Pologne. On y trouve également des armes ayant appartenu aux souverains de Pologne (surtout Ladislas IV Vasa) ainsi que des pièces d'armement de la salle d'armes de Jean III Sobieski de Zólkiew.
Masse de défense, d'arme Wawel (Pologne, deuxième moitié du XVIIe s.)
Exécutée en acier, ornée de motif géométrique et végétal serti de pierres précieuses et fines surtout turquoises en sertissures d’or massif. La masse de défense symbolisait dans l'ancienne Pologne l'autorité du hetman (commandant en chef de l'armée). L’exemplaire du Wawel est l'un des plus précieux exemplaires de ce genre conservés en Pologne. Elle fut acquise en 1961 avec la collection d'armes de Brunon Konczakowski de Cieszyn.
Harnais et selle de parade Wawel (Turquie, troisième quart du XVIIe siècle).
L'une des selles de la plus belle qualité réalisées soit pour le sultan soit pour un illustre personnage de l'élite de l'Empire ottoman. Elle est brodée d'or sur du velours rouge et décorée de ferrures en argent doré, abondamment sertie de turquoises et de plaques de néphrite, incrustée d'or. Cet équipage fut offert par le sultan Mustapha II au délégué de la République Stanislaw Malachowski à l'occasion de la signature en 1699 du traité de paix à Kartowice qui mettait définitivement fin aux guerres entre la Pologne et la Turquie.
Composition de la turquoise
La turquoise est un minéral essentiellement massif, mélange de phosphate hydraté de cuivre de fer et d’aluminium.
Gisements de turquoise
Les plus belles turquoises en couleur et en qualité viennent d’Iran, près de Nishapur.
On trouve également des turquoises en Afghanistan, Argentine, Australie, Brésil, Chine, Etats-Unis, Israël, Mexique et Tanzanie.
Les anciens gisements du Sinaï en Egypte, exploités depuis 4 000 ans avant J-C., n'ont aujourd’hui qu'un intérêt historique. En France, on a extrait de la turquoise en Creuse, dans la carrière de Montebras .
Comment entretenir des bijoux sertis de turquoises
Au contact de la transpiration, des huiles, des cosmétiques, des produits gras, avec la perte de son humidité naturelle, la turquoise peut virer de couleur. Le langage populaire dit qu'elle « meurt ». Pour en savoir plus, cliquez sur la page Comment nettoyer, prendre soin de ses bijoux et les entretenir ?
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